L'Arcep ouvre une consultation publique sur la libération de la bande 26 GHz, bande " pionnière " pour le coup d'envoi des réseaux 5G
Paris, le 22 mai 2018
Génération de rupture, la 5G doit permettre un saut de performance
en termes de débit (qui doit être multiplié par 10), de
délai de transmission (qui doit être divisé par 10), et
de fiabilité de la communication. Elle devrait être un véritable
" facilitateur " de la numérisation de la société,
en autorisant le développement de nouveaux usages : réalité
virtuelle, véhicule autonome et connecté, ville intelligente (contrôle
du trafic routier, optimisation énergétique), industrie du futur
(pilotage à distance des outils industriels, connectivité des
machines)...
De nouvelles bandes de fréquences pour répondre aux nouveaux
usages et à leurs impératifs de très grande capacité
et de très faible latence
Pour répondre aux besoins de couverture, la 5G nécessite de recourir
à de nouvelles fréquences dans les bandes basses : les fréquences
de la bande 3,4-3,8 GHz notamment, qui ont fait l'objet d'une consultation publique
de l'Arcep en janvier 2017.
Elle nécessite également, pour répondre aux impératifs
de très grande capacité et de faible latence, de recourir à
des fréquences très supérieures aux hauteurs actuelles,
dans les bandes " millimétriques ", supérieures à
24 GHz. En Europe, le Groupe pour la politique en matière de spectre
radioélectrique (RSPG) a identifié la bande 26 GHz comme bande
" pionnière " dans cette gamme de fréquences millimétriques,
pour une première utilisation de la bande à l'horizon 2020.
Libérer la bande 26 GHz pour accueillir la 5G
Aujourd'hui, les fréquences de la bande 26 GHz sont affectées
à l'Arcep et sont utilisées par des faisceaux hertziens. La présente
consultation publique vise à recueillir les observations des acteurs
sur le cadre d'autorisation des fréquences dans la bande 26 GHz pour
les faisceaux hertziens. Elle se penche en particulier sur la faisabilité
et les modalités de leur migration dans d'autres bandes de fréquences
en vue de la libération de la bande pour la 5G.
Étudier les conditions de coexistence des fréquences 5G et des stations
terriennes d'exploration spatiale
En France, les fréquences de la bande 25,5 - 27 GHz sont attribuées
au ministère des Armées, au Centre national d'études spatiales,
et l'administration chargée la météorologie. La bande 26
GHz accueille donc également des stations terriennes du service d'exploration
de la Terre par satellite, du service de recherche spatiale et du service fixe
par satellite.
Sur ce second point, la présente consultation publique vise à
évaluer les enjeux et conditions possibles de coexistence des stations
terriennes avec les futurs réseaux 5G. Les réponses permettront
à l'Arcep d'alimenter les travaux d'un groupe de travail réunissant
les différentes parties prenantes et animé par la Direction générale
des entreprises et l'Agence nationale des fréquences.
Précédents travaux préparatoires de l'Arcep en matière
de 5G
Cette consultation fait suite aux précédents travaux de l'Arcep
pour préparer l'arrivée de la 5G, notamment :
• la publication du rapport sur " Les enjeux de la 5G " en
mars 2017,
• la consultation publique " De nouvelles fréquences pour
le très haut débit dans les territoires, pour les entreprises,
la 5G et l'innovation " en janvier 2017,
• les expérimentations 5G autorisés à Lille, Douai,
Bordeaux et Lyon en février 2018,
• l'ouverture du guichet " pilotes 5G " en janvier 2018.
La consultation publique est ouverte jusqu'au 18 juin 2018.